L’Argentin Jorge Maria Bergoglio a été élu pape, mercredi 13 mars, et prendra le nom de François Ier. Le nouveau pape est apparu au balcon de la basilique Saint-Pierre pour prononcer ses premiers mots : « Le monde doit prendre le chemin de la paix, de l’amour et de la fraternité », a-t-il dit, avant d’inviter les fidèles « à prier le Seigneur » pour qu’il le bénissse. « Il semble que les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde », a déclaré le pape François Ier.
Rome
Benoit XVI se résigne et Pour la première fois, un Pape, renonce pour des raisons de santé.
Déclaration du pape en latin : « Conscientia mea iterum atque iterum coram Deo explorata ad cognitionem certam perveni vires meas ingravescente aetate non iam aptas esse ad munus Petrinum aeque administrandum. »
Traduction française : « Après avoir examiné ma conscience devant Dieu à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, vu l’avancement de mon âge, ne me permettent plus d’exercer le ministère pétrinien. »
Français : Le pape Benoît XVI célébrant une messe solennelle à l’occasion du 50ème anniversaire du décès de Pie XII – 09 octobre 2008 (Photo credit: Wikipedia) |
Benoit XVI, est connu comme étant un homme d’une grande liberté intellectuelle. Il a senti que ses forces déclinaient et il a eu cette démarche originale par rapport à l’histoire de l’Eglise.
Benoît XVI, né Joseph Alois Ratzinger le 16 avril 1927 à Marktl, dans l’État libre de Bavière, en Allemagne, est l’évêque de Rome et le 265e et actuel souverain pontife de l’Église catholique. Il a enseigné la théologie dans des universités allemandes, puis archevêque de Munich et Freising, puis cardinal. En novembre 1981, il est nommé préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi par Jean-Paul II et occupe cette charge jusqu’à son élection comme pape.
Son élection du 19 avril 2005 n’avait pas été, à proprement parler, une surprise. Benoît XVI restera même l’un des papes les plus rapidement élus, le 265e de l’histoire. Elu, il avait choisi –créant cette fois la surprise– le nom de Benoît, par référence à Saint-Benoît de Nursie, fondateur du monachisme en Occident, et à Benoît XV (1914-1922), le pape pacifiste de la «Grande Guerre».
Élu le 19 avril 2005 pour succéder à Jean-Paul II, il est le premier pape allemand depuis la fin du pontificat de Victor II en 1057. Le 11 février 2013, il annonce qu’il renonce à ses fonctions, cette décision prenant effet le 28 février suivant à 20 heures. Son pontificat aura duré près de huit ans. Il restera peut-être connu comme le premier pape de l’histoire moderne à avoir renoncé de son plein gré à sa charge.
D’autres l’ont fait avant lui. Il s’agit de Clément I, qui fut pape de l’an 92 à l’an 97, de Ponziano (230-235), qui abdiqua parce qu’il fut déporté par les Romains et qu’il ne voulait pas laisser les fidèles sans un guide. De Silvère (536-537), de Benoît IX, qui abdiqua en 1045, de Célestin V, qui renonça à sa charge en 1294, et enfin de Grégoire XII, qui démissionna en 1415.
La déclaration du pape Benoît XVI
« Frères très chers,
Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.
« Je suis convaincu que mes forces, vu mon âge avancé, ne me permettent plus d’exercer correctement le ministère », explique le pape. « Dans le monde actuel, en proie à des changements constants, la vigueur du corps et de l’esprit sont aussi nécessaires pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile». « Cette force, ces derniers mois, m’a manqué, et m’oblige à reconnaître mon incapacité à bien gérer le ministère qui m’a été confié » (C’est dans le plus grand secret que Benoît XVI, âgé de 85 ans, a été opéré du cœur «il y a quelques mois dans un hôpital de Rome).
La réélection du Pape : Le prochain conclave des cardinaux se réunira avant Pâques. Ils sont actuellement 210 cardinaux, mais seuls 117 d’entre eux pourront voter au conclave parce qu’ils ont moins de 80 ans. Parmi ces électeurs, la grande majorité (61) viennent du continent européen, 19 sont originaires d’Amérique centrale ou d’Amérique du Sud, 14 d’Amérique du Nord, 11 d’Afrique, 11 d’Asie et un seul d’Océanie. Enfin, sur le quota des cardinaux européens, 28 sont Italiens.
l’Eglise catholique est beaucoup plus important en Afrique et en Amérique latine qu’en Europe, où l’Eglise cède du terrain chaque jour du fait de la sécularisation.
Qui est le Pape : Le pape est un chef d’État, d’un point de vue temporel précisément celui de la Cité de l’État du Vatican. C’est le plus petit État au monde, avec un territoire de 44 kilomètres carrés. Le pape est aussi à la fois d’un point de vue spirituel, comme guide des catholiques, l’Eglise catholique recense plus d’un milliard de fidèles dans le monde.
Dès lors que vous vous reconnaissez catholique, alors vous reconnaissez également que le pape est votre chef spirituel. Cette souveraineté spirituelle est la conséquence du Credo prononcé solennellement par les catholiques à l’occasion de leur profession de foi, qui compte parmi les sept sacrements de l’Eglise : « credo in (…) unam, sanctam, catholicam, et apostolicam Ecclesiam » en latin (« Je crois en l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique »).